Histoire
Pascal Greggory livre une délicate évocation de Patrice Chéreau, figure de proue du théâtre français mort en 2013. Animé par le désir de lire ses écrits, il a choisi dans leur correspondance des propos sur l’art et des textes plus intimes qui révèlent un visage moins connu du metteur en scène. Il brosse ainsi le portrait d’un artiste dont l’oeuvre était le prolongement de la vie.
On connaît Patrice Chéreau réalisateur – La Reine Margot, Gabrielle, Ceux qui m’aiment prendront le train – et bien sûr l’homme de théâtre, dont les mises en scène marquèrent l’histoire de son temps. Au Grand T, il présente en 2011 Rêve d’Automne, de Jon Fosse et en 2012 La Nuit juste avant les Forêts, de Bernard-Marie Koltès. Cinq années après sa mort, Pascal Greggory rend publique leur correspondance, et retrace vingt ans de compagnonnage entre deux artistes ayant en commun pas moins de cinq films et cinq pièces. Tout un pan de vie, avec ses doutes, ses gloires, ses débats… L’acteur charismatique et discret crée une lecture théâtrale rythmée de ponctuations musicales et visuelles. On entre dans l’intimité d’une écriture, on découvre la sagacité d’un artisan du sensible, qui filmait au plus près les visages, les corps, et faisait du plateau le lieu de la plus haute intensité.