Des sorties sous le sapin

Des sorties sous le sapin

Plutôt danse ? Découvrez Nuée d'Emmanuelle Huynh


18 & 19 jan à 21h — 1h
Dans le cadre du festival Trajectoires

En passant par les points qui trament sa cartographie intime, Emmanuelle Huynh trace les méridiens d’une existence traversée par le Vietnam et la France. Sa danse ancrée, terrienne, ponctuée de phrases poétiques, dissémine les repères d’une identité plurielle.

Le père, le pied, la peau, le pas et le pays sont les balises d’une enquête qu’Emmanuelle Huynh a menée en février 2020. Après un voyage à l’occasion de Múa — sa première  pièce en 1995 — elle retourne en février 2020 au pays de ses origines. Là-bas, elle suit le sillon tracé par sa famille dans le delta du Mékong, comme son père acupuncteur suivait les méridiens de ceux qu’il soignait. En puisant dans les sédiments laissés par ce voyage, elle revisite les cheminements des siens et invente son propre pays  symbolique. Au-devant de projections poétiques, la danseuse tisse des liens entre les phrases de danse apprises de Trisha Brown, Odile Duboc, Akira Kasai ou Boris Charmatz, comme autant d’idéogrammes.

« Tout le spectacle est porté d'un seul souffle envoûtant, au fil de ces «nuées» de lumière savamment dosées sur des effluves vaporeux, glissant du noir sombre au noir clair. Comme un voyage vers la révélation. » E.B. — Télérama (TT)


Plutôt théâtre déjanté ? Profitez de Blanche-Neige, histoire d'un Prince de Michel Raskine


31 jan > 4 fév à 20h (20h30 le 4 fév) — 1h
100% Famille (+ 10 ans) 
Garderie éphémère (de 3 à 12 ans) le 4 fév : sur inscription

Blanche-Neige et le Prince se marièrent et vécurent plus ou moins heureux. Mais le temps a passé et la belle s’ennuie ferme au pays des forêts sans arbres et des montagnes aplaties. Michel Raskine met en scène une version déjantée du célèbre conte pop, trash, légèrement cruelle et terriblement drôle à tous âges ! 

Oubliez la variante édulcorée de Walt Disney ! Dans notre récit, le prince est vieux, sa femme est infiniment triste, Souillon a les cheveux jaunes et les 101 nains à leur service ne peuvent faire semblant : la nature, le royaume et l’amour dépérissent. Dépitée, Blanche-Neige demande à la Lune : est-ce que tout peut redevenir comme avant ? Théâtre d’objets et marionnettes, machinerie à vue, maquillage et travestissement colorent une écriture truculente. Car l’auteure Marie Dilasser et le metteur en scène Michel Raskine ne prennent pas les enfants pour des innocents et mettent au goût du jour les thèmes et les archétypes ancestraux en abordant la crise écologique, le déclin économique, le féminisme et la question du genre. Trois acteurs cocasses font de cet artisanat magique une pièce détonnante à voir en famille. Un succès du Festival d’Avignon 2019.

« Toujours à la limite d’une imagerie loufoque quasi glauque, aux accents faits d’un mélange de Tim Burton, de Tex Avery ou des dessins du magazine Mad, la mise en scène entraîne le public, jeune et moins jeune, dans cette revisite décapante et jouissive aux multiples degrés de lecture. » Pierre Salles — Le Bruitduoff Tribune


Plutôt cirque ? Plongez dans l'univers de Raphaëlle Boitel avec Ombres Portées (création)

21 > 23 fév à 20h — 1h10
100% Famille (+ 10 ans) 
Rencontre avec les artistes le 22 fév à l’issue de la représentation

Que projette notre ombre ? Quelle lumière révèle-t-elle ? Raphaëlle Boitel crée une pièce symbolique, une partition physique à la croisée du cirque, du cinéma, de la danse et du théâtre. Acrobaties au sol et virtuosités aériennes : sur des agrès métamorphosés, les artistes subliment nos faces cachées et honorent le courage tapi dans la peur.

Dans un clair-obscur, des silhouettes d’hommes et de femmes tentent de discerner ce que l’une d’entre elles semble dissimuler. Qui est celle qui se tait ? « Dans son ombre, des réponses. Dans la leur, la peur. » Et soudain, tout se renverse. Dans l’atmosphère d’un film de science-fiction ou d’un muet en noir et blanc, ces figures bruissent, s’enroulent à la corde de la vérité, se suspendent au mât du mensonge, se hissent aux sangles de la conviction. Le Grand T suit de longue date Raphaëlle Boitel dans sa recherche subtile d’un langage transdisciplinaire qui repose principalement sur le corps de l’artiste, la réinvention des agrès traditionnels et la lumière. Rythmée par les performances circassiennes et habillée de musique rock, la quête des personnages est une immersion dans les fabuleux mystères de la psyché humaine.

« Cette pièce physique et chorégraphique, à l’atmosphère particulièrement cinématographique, plonge le spectateur au coeur du non-dit, de ses répercussions dans nos relations et dans notre construction psychique. » France Info

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